Article de Tout est à Nous, le journal du NPA sur la venue de Poutou à Reims

Publié le par npa

Philippe Poutou à Reims

 

C'est en plein milieu des champs de betteraves que nous découvrons entre deux nappes de brouillard, l'usine Bosal à Beine-Nauroy, près de Reims, qui fabrique des attaches de remorques et des galeries d'utilitaires pour PSA et Renault. Malgré la baisse d'activité organisée par la Direction, des camions entrent et sortent régulièrement de ce site où 93 licenciements sont prévus sur 145 emplois. Pourtant les commandes sont là, le savoir faire est là ; mais le groupe à décider de délocaliser une partie de l'activité pour abaisser le coût de la force de travail. Pour le moment la bataille se limite au plan juridique contre le Plan de Sauvegarde de l'Emploi que la Direction tente de justifier. Mais la colère monte chez les salarié(e)s et Philippe n'a pas eu de mal à les convaincre qu'il faut se battre contre tout licenciement et construire les solidarités et convergences avec les autres boites en lutte.

A l'autre bout de la banlieue rémoise, changement de décor. La chaleur du brasero alimenté par d'énormes rouleaux de papier n'est pas de trop au moment d'entamer les discussions avec les salarié(e)s d'Hebdoprint à Tinqueux où 150 emplois sont supprimés suite à la faillite du journal de petites annonces Paru Vendu. Les salariés occupent le site et la visite de l’entreprise laisse ce goût amer de toutes les visites de ce genres : un matériel, des machines performantes, des salariés qualifié(e)s, motivé(e)s. Un incroyable gâchis. Mais les salarié(e)s ne renoncent pas. Pour faire connaître leur lutte, ils ont décidé de se faire entendre sur la radio locale Champagne FM. Nous envahissons les locaux d’autant pus pacifiquement que plusieurs salari(é)s de deux entreprises se connaissent pour avoir travaillé(e)s ensemble. Le Directeur de la station, après avoir demander l’autorisation (à Hersant ?) accorde la lecture d’une déclaration en direct sur l’antenne. C’est bon pour le moral. Deux luttes significatives dans une région où, en deux ans seulement, 3432 emplois ont été supprimés, y compris dans secteurs stables au plan national comme le tertiaire supérieur. Dans certains quartiers populaires, le taux chômage dépasse 30% et, pour les jeunes il atteint même 50%. Et puis il y a les centaines de postes de fonctionnaires supprimés dans les écoles, les collèges, les lycées (362 postes supprimés dans l'Académie à la rentrée 2011) ou à l'hôpital, au CCAS. Un prochain meeting, le 15 décembre avec Philippe saura l’occasion d’enfoncer le clou de la nécessité de la coordination des luttes et d’une réelle alternative politique face aux crises du capitalisme.

 

Robert Pelletier abbonnez vous à Tout est à nous: reims.npa@gmail.com

Publié dans Vie locale

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